Cet article est le deuxième d’une série de 4 articles sur l’utilisation optimale d’Anki.
Tu peux lire le premier article si tu ne l’as pas fait.
Si tu as la moindre question, n’hésite pas à me contacter.
Contenu de l'article
Dans ce post, tu vas apprendre à créer une structure de jeu de carte qui t’aide réellement à apprendre plus vite et qui rend tes cartes efficaces en dehors d’Anki.
C’est parce qu’utiliser Anki pour apprendre ne signifie pas seulement mémoriser ce que tu as étudié…
Cela signifie aussi être capable d’utiliser tes connaissances.
Si ce que tu apprends est inutilisable en dehors d’Anki, c’est inutile de perdre ton temps.
Peu importe à quel point tu es doué.e pour répondre aux flashcards, tu vas gaspiller des tonnes et des tonnes de potentiel simplement à cause de la structure de ton jeu de carte (je ferai référence aux jeux de cartes avec le mot deck désormais, puisque c’est le terme utilisé par Anki).
Le contraire se produit lorsque tu crées des decks efficaces.
Tu deviens efficace.
Une règle simple pour des decks efficaces
Regardons le graphique suivant :
Ce graph montre qu’il existe un compromis entre la vitesse de réponse et le transfert de l’apprentissage.
Plus tu sépares tes cartes en plusieurs decks, moins tu es susceptible d’établir des connexions.
En revanche, tout mettre dans un seul deck te demandera des efforts considérables.
Pour ce faire, utilise le moins de decks possible et voici les aavntages que tu en tireras :
- Tu es toujours efficace. Tu n’induis pas d’effort de récupération inutile en mélangeant des raccourcis clavier et des connaissances sur la langue anglaise, par exemple.
- Dissout les frontières entre les sujets. Ce qui te permet de construire librement des informations nouvellement apprises par-dessus ce que tu connais déjà.
- Ralentis encore plus le processus de l’oubli.
Selon le Dr Robert Bjork, un expert de l’oubli, un effort de récupération accru entraîne une augmentation de la “force de stockage”, un type de force de la mémoire qui ralentit l’oubli. Plus d’informations sur cette vidéo. - Tu peux mieux distinguer les sujets. Dans cette étude, les participants de la condition d’espacement (qui ont appris les peintures de manière intercalée) ont pu identifier correctement plus de peintures cibles que ceux de la condition de masse (qui ont appris les peintures de manière consécutive) malgré la présence de peintures distracteurs.
Si ça ce n’est pas un avantage pour apprendre plus vite, alors je ne vois ce qui peut l’être.
Ce conseil convient si tu es étudiant.e.
Si tu es un apprenant à vie, la quantité minimale de jeux de cartes est UN .
Michael Nielsen, l’un des pionniers de l’informatique quantique, utilise apparemment une approche unifiée de la structure des decks :
Le monde n'est pas divisé en éléments bien séparés, et je crois qu'il est bon de faire entrer en collision des types de questions très différents. Un instant, Anki me pose une question sur la température à laquelle le poulet doit être cuit. Le suivant : une question sur l'API JavaScript.
Michael Nielsen Tweet
La structure du deck est-elle si importante ?
Si tu veux utiliser Anki pour apprendre plutôt que pour mémoriser uniquement, c’est un gros problème.
Les vrais pros de l’utilisation d’Anki savent que les éléments de ta mémoire doivent être développés et associés à de nouvelles connaissances, plutôt que d’être simplement stockés et désordonnés.
Avoir trop de jeux est l'antithèse de ce concept.
Les débutants abordent l’apprentissage d’Anki exactement de cette façon ; ils créent trop de decks – un deck pour chaque sujet, puis ils les divisent encore en sous-sujets.
Avec l’approche ascendante, le transfert des connaissances d’un sujet à l’autre est plus probable.
Il n’y a pas de hiérarchie “stricte”, après tout.
Cela permet d’approfondir ta compréhension, et donc de renforcer la rétention plus que la seule répétition espacée.
Mais au bout du compte, c’est un compromis que TU dois faire, alors je te laisse faire.